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QUELQUES GENERALITES SUR LES PARFUMS.

 

Flacons de parfums

 

Photo « venue » du Web.



QUELQUES GENERALITES SUR LES PARFUMS.

 

I---Les concentrations.

Le parfum étant une dilution de la formule chimique originale conçue par un « nez », on trouvera :

- L’extrait (qui fut jusqu’aux années 50 la forme la plus répandue du parfum, en un temps où l’usage de celui-ci ne s’était pas encore démocratisé) qui contient de 15 à 35% de concentré de parfum.

- L’eau de parfum (sans doute la plus répandue de nos jours) qui contient entre 10 et 20% de ce même concentré.

NB : cette concentration est parfois appelée « parfum de toilette » par certaines marques.

- L’eau de toilette (la forme la plus achetée jusqu’aux années 85-90) contient entre 5 et 20 % de concentré.

- L’eau de cologne (une forme de parfumage utilisée autrefois pour l’hygiène du corps et qui doit son nom à la ville de Cologne) n’existe que dans quelques « lignes » de parfum ou bien à titre individuel (cf. la marque « Bien-Etre ») : elle contient de 2 à 4% de concentré.

 

II---Les « Familles » de parfums.

On classe les parfums par familles de notes dominantes.

On en compte six en général (et des dizaines de « sous-familles ») :

- Les Floraux : S’il y a une seule fleur qui domine, on parlera de « soliflores » comme dans « Diorissimo » et son célèbre muguet ; si plusieurs fleurs ou fruits s’associent, on crée des sous-familles comme celle prédominante des « fleuris-fruités » en ces années de la parfumerie « Mainstream » (voir plus bas).

- Les Hespéridés qui tournent autour des agrumes.

- Les Chyprés : Ils furent les plus grands succès de la parfumerie du début du XXème siècle.

Aujourd’hui, l’utilisation de la mousse de chêne qui leur conférait leur odeur particulière étant très encadrée, elle est remplacée par un accord (semi-synthétique) patchouli-labdanum et les chyprés ont perdu beaucoup de leur charme.

- Les Fougères : On les nomme aussi « aromatiques ». Point de fougère en eux : ce sont les notes de lavande qui chantent dans cette famille et leur emblème est « Pour Un Homme » de Caron datant de 1934.

- Les Boisés : Belles constructions autrefois réservées aux hommes et aujourd’hui « mixtes », tournant autour du cèdre et du santal.

- Les Orientaux : Ce sont les ambrés, vanillés, épicés, dont les plus beaux fleurons resteront « Shalimar » de Guerlain ou bien encore « Opium » de St Laurent.

 

III---La « pyramide » d’un parfum.

Tout parfum est composé sur trois temps :

- Les « notes de tête » : C’est ce que l’on sent en premier et qui est le plus volatil. Même si elles donnent une vision d’ensemble du parfum, elles s’évaporent au bout de quelques minutes.

- Les « notes de cœur » : Vraiment « le cœur » du parfum, ce que son créateur a voulu donner comme cachet à son œuvre. Ce « cœur » persiste quelques heures.

- Les « notes de fond » sont très durables, elles peuvent jouer sur la peau jusqu’au lendemain et bien plus encore si le parfum a été vaporisé sur des vêtements. On les retrouve parfois après des semaines sur son écharpe en hiver et c’est un plaisir sans pareil.

 

IV---Longévité et sillage, parfums de peau.

Il ne faut pas confondre ces deux termes, surtout lorsque vous choisissez un parfum. Vous risqueriez d’être déçue.

La longévité d’une fragrance se mesure à l’aune de sa durée sur votre peau, son sillage à celle de la diffusion qu’il répand autour de vous.

Certains parfums ne se sentent que lorsqu’on est très à proximité de votre personne, voire le nez dans votre cou. Ce sont des parfums dits « de peau ».

Vous aurez parfois l’impression qu’ils ne « tiennent » pas car très peu de personnes vous en feront compliment. En fait, vous les sentirez, vous et leur longévité n’est pas en cause. Ils sont donc réservés à celles qui veulent un rapport très intime avec leur parfum.

Les parfums à sillage qui laissent vos effluves dans une pièce que vous venez de quitter sont pour celles qui entendent s’exprimer vis-à-vis des autres, leur « parler » en passant par le truchement de la fragrance qu'elles portent.

 

V---Haute Parfumerie, Parfumerie dite « de niche », Parfumerie « Mainstream », Parfumerie Sélective, Parfumerie en Grande Distribution, Parfumerie en Pharmacie ou Parapharmacie, Parfumerie en Vente Directe.

- La Haute Parfumerie, ce serait par exemple Guerlain, Chanel ou plus récemment Hermès…

Parfums de prestige vendus dans leurs propres boutiques, grandes campagnes publicitaires à l’occasion du lancement de leurs fragrances nouvelles.

Mais les temps changent et devant la concurrence des « Parfums de niche » et celle de la « Parfumerie Mainstream », même Guerlain a,  d’un côté, ses collections « haut de gamme », ses exclusifs telle « Spiritueuse Double Vanille » et, d’un autre, des parfums adaptés au goût du jour, des parfums « à la mode » comme cette fameuse « La Petite Robe Noire » tellement dans le vent qu’elle ne ressemble pas à un Guerlain mais, avec sa touche de réglisse, à un jus de chez la concurrence, datant de quelques années et contenu dans une pomme violette…

La Parfumerie nommée « de niche » est la liberté laissée à l’état pur à un « nez » ou mieux, un compositeur de parfums Ces marques ne font aucune publicité, aucune étude de marché mais se basent uniquement sur l’idée artistique de la création. Le succès qu’elles ont aujourd’hui est dû au bouche à oreille, à la satisfaction de celles qui sont heureuses de porter un parfum évocateur et confidentiel. La distribution se fait dans des boutiques où la cliente est reçue comme une reine pour un moment de rêve. C’est aujourd’hui avec cette parfumerie de niche que se fait, le plus simplement du monde, une « rencontre » avec un parfum.

Pour mieux comprendre, on pensera aux Salons du Palais Royal pour les « Exclusifs » de la marque de niche certainement la plus célèbre : Serge Lutens.

La Parfumerie « Mainstream » suit la mode, étudie le goût d’un public ciblé. En ce moment, ce sont les très jeunes filles qui achètent le plus de flacons, d’où la vogue des parfums « gourmands ». Ainsi le succès de 2011 : « Candy » de chez Prada.

La Parfumerie Sélective suit les circuits de distribution que l’on trouve sur quatre points cardinaux : Sephora, Marionnaud, Nocibé et Douglas. On peut y acheter presque toutes les marques sauf les exclusivités de celles-ci. Ainsi, même la parfumerie « de niche » y fait une apparition et Serge Lutens a quelques références notoires que l’on peut acquérir dans ces magasins.

La Parfumerie en Grande Distribution est l’ensemble des produits distribués en grande surface. La plus connue est la gamme « Eau Jeune ».

La Parfumerie en Pharmacie ou Parapharmacie : Il s’agit de produits souvent sérieux et intéressants comme la marque d’eaux fraiches de Roger & Gallet.

La Parfumerie en Vente Directe : son meilleur symbole en France consiste en tous les magasins de franchise Yves Rocher.

 

VI---Divers :

Parfums « reformulés » : Le célèbre « No 5 » de Chanel n’est plus le même qu’à sa création.

Il a subi diverses « reformulations », généralement dues au prix des matières premières.

Il en va de même pour presque tous les parfums, sauf ceux de l’année, évidemment…

Parfums « discontinués » : De nombreux parfums sont tous les jours arrêtés. On dit qu’ils sont « discontinués ». Soit, ils n’ont pas eu le succès attendu et continuer à les produire n’a pas de sens du point de vue du marketing (quelle horreur et quelle erreur pour celles qui les aimaient !), soit, des ingrédients absolument indispensables de leur composition ne sont plus disponibles et on ne peut les remplacer par des matières synthétiques sans leur ôter l’ensemble de leur senteur première (là, il faut se résigner à leur dire adieu, législation oblige).

Parfums « Flankers » : Un parfum a eu du succès et son nom est gravé en lettres d’or dans l’osmothèque de chacun. La marque va donc le décliner à l’infini dans des variantes adaptées au goût du jour (se souvenir de la parfumerie « mainstream »). Les « flankers » sont généralement navrants comme en 2010 « Belle d’Opium » chez St Laurent qui avait bien peu à voir avec l’ « Opium » original !

Parfums « Mixtes » : Difficile de parler de nos jours de parfums spécialement dédiés aux femmes ou aux hommes, surtout dans les marques de niche. On préfèrera les nommer mixtes tant ils vont aussi bien à nos hommes qu'à nous...

Parfums et Saisons :Les parfums iodés, comme le fameux « Rem » de Réminiscence seraient réservés à l'été, de même que les eaux fraîches. Bof! C'est un poncif qui a la vie longue puisque beaucoup y croient...Un fleuri-oriental peut parfaitement être superbe sous des températures élevées. Et le merveilleux « Ambre Sultan » de Serge Lutens est définitivement hors-saison...mais pour tous les jours d'une vie sensuelle!


 

VII---Et enfin :

Comment tester un parfum ?

A mon sens, pas sur une mouillette (les tigettes de carton des parfumeries) : là, vous aurez l’impression à chaque fois que le parfum dure des jours et qu'il a une odeur « définitive » et vous courrez le risque, si vous l’achetez ensuite, d’être peinée quant à sa réelle longévité et son développement sur vous.

Le Ph des peaux étant très différent, un parfum ne donnera pas les mêmes notes dominantes sur vous et votre voisine : je conseille donc, avant toute acquisition, de demander un échantillon et de tester deux ou trois jours sur votre poignet pour savoir s’il vous convient réellement, s’il est pour de bon l’objet de votre convoitise.

 

 

Comme j’ai certainement oublié beaucoup de choses, cette page est appelée à être remaniée un jour où l’autre.

Avec toutes mes excuses…

 

 


Écrit par AURORA Lien permanent | Commentaires (2)

Commentaires

Un sacré boulot que tu as fait là ! Chapeau !

Écrit par : Gaïus | 02/05/2013

Répondre à ce commentaire

Oh lala! ma chère, je reviendrai, j'interrogerai ma mère, en fait je ne sais comment elle faisait! vrai, faut vite que je lui demande avant que tout ne s'efface
ça et puis les couleurs!
ne sommes-nous pas coloristes? (artisan spécialisé à la réalisation de couleurs capillaires dans le métier de la coiffure travaillant au sein d'un salon dédié à la coloration)

je sais que son père en fabriquait avec le tanin du vin de Bordeaux
il est mort avec son secret...

Écrit par : Kapadoce il | 07/06/2013

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