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27/06/2013

Ecrit en filigrane...

 

Carnaval de Venise 2013.

Photo « venue » du Web.

 

 

Avez-vous déjà observé un filigrane ? C’est beaucoup plus qu’un papier et pourtant, si vous le regardez distraitement, il n’est que blanc, une simple feuille comme toutes les autres…

Mais si vous l’examinez attentivement, à contrejour, il dévoile son secret et vous révèle des dessins surprenants, des silhouettes impensables, des images qui vous avaient échappé au premier regard.

Je suis ainsi.

Si vous me jetez un coup d’œil en passant, vous ne verrez que bien peu.

Mais si vous prenez le temps de me scruter, d’approfondir votre vision à la lumière, vous trouverez mes mots cachés, enroulés comme des cheveux, mes histoires entremêlées les unes aux autres, fausses paraissant vraies, vraies semblant fausses. Et même des mondes que vous ne pensiez jamais explorer.

L’écriture, c’est cela.

Un filigrane, ce n’est qu’un masque. Un très beau masque. Un masque vénitien.

Et dessous, il y a la peau. Celle qui crie son plain-chant.

Celle qui aime…

 




23/06/2013

Vol de nuit.

 

peinture, John Armstrong, Analysis of Easter, 1940

Tableau “Analysis of Easter” - 1940 - © John Armstrong .

 

Altitude.

Mer. Mar(r)e des marées.

Cris d’oiseau de fer forgé.

Je suis un oiseau blessé.

Peur de perdre ma vitesse.

Voler. Loin. Très loin.

Oublier.

 

Amertume dans la bouche

Pour des paroles mesurées,

Thématique tactique

Des voyageurs embarrassés

Surpris à mentir

Sur leurs vraies pensées

Et sur où ils sont allés.

 

Lignes coupées.

Me sera-t-il possible

De tirer encore une fois un trait ?

Il fera jour demain

Et alors je le saurai.

 

La nuit. Insomnie.

Sifflement des trains.

Le sang bat à mes tempes.

La densité des objets

Est ainsi devenue sourde.

 

Le cœur est une machine à écrire

Mais ici l’encre est sympathique :

Il ne sert à rien de dire.

 

 

 

PS : Suite à de gros bugs de Yahoo Mail, j’ai changé l’adresse où vous pouvez me contacter (mail réservé exclusivement à mon activité de blogueuse) dans ma colonne de gauche.

Merci mille fois d’en prendre note…

 




19/06/2013

Te le dire...

 

Esclave de l'amour

Photo « venue » du Web.

 

 

C’est avec un filet de voix que, troublée de tant de temps, de tant d’images, je réussis cependant à Te le dire, avec des ombres sur mes lèvres mais sans baisser la tête et les yeux rivés droit vers Tes yeux.

Et depuis lors, je ne me suis jamais plus échappée (j’ai oublié comment le faire) mais je me laisse traverser sans trêve par les prémices de Ton vouloir, comme par une nécessité plus qu’essentielle. Je veux les devancer, nager entre le feu et la glace, être à Tes côtés avant même que Tu ne m’indiques où Tu Te trouves et quel est le nom que, ce soir, Tu donneras à Ton désir.

C’est avec un filet de voix que je réussis à me faire entendre et, qu’avec la même mesure, mon cœur parvient à Te chanter combien je suis Ton esclave d’amour…

 

 

 

NB en réponse à quelques mails :

Cet « Acte 2 », page intime et pêle-mêle d’une femme comme les autres, ne constitue pas mon blog « officiel » même si c’est sur celui-ci que vous parvenez par les moteurs de recherche.

L’autre existe toujours et nous l’avons repris régulièrement depuis le mois de mars.

Si vous le cherchez et que vous en avez l’adresse, vous pouvez vous y rendre.

Et si vous l’avez oubliée, il vous suffit de taper mon pseudo et les « quatre lettres » qui en constituent la thématique pour le retrouver facilement…  





17/06/2013

La poche trouée.

 

La main trouée, photographe, Simone Navarra

Photo © Simone Navarra.

 

 

Il prend d’elle chaque chose, il lui dérobe chacun de ses trésors et il les place là, dans sa poche droite, celle qui a un trou et que par négligence, il n’a jamais réparée. Et sa douceur, et ses sourires, et son amour tombent par terre avec quelques pièces de monnaie si légères qu’il ne s’aperçoit de rien. Ça n’a pas d’importance. Il croit toujours qu’il en trouvera de meilleurs.

 

 

12/06/2013

Parfums d'Eros: Equipage - Hermès - 1970.

 

Pincer Movement, tableau, Jack Vettriano

Tableau « Pincer Movement » © Jack Vettriano.

 

 

Je me rappelle lorsque Tu vins me visiter pour la première fois.

Onze ans auront bientôt passé mais pas le moindre détail ne s’est enfui de ma mémoire : toutes les nuances de Ton visage inattendu malgré la photo envoyée, les coups de pinceaux évanescents de ces couleurs qui n’appartiennent qu’à Toi, dans un camaïeu de brun chaud et de noisette, le son grave de Ta voix...

Tu m’apparais, lorsque je repense à ce jour-là, comme un tableau appris par cœur qui me regarde à chaque instant, un tableau mouvant qui allait nous entraîner vers ce lit heureux où tout commença, entre les gestes tendres et ceux, plus étranges, qui demandaient des instruments pour s’accomplir. Et le jouir qui en naquit, pour Toi comme pour moi. Ce jouir que nous espérions mais dont nous ignorions s’il serait comme nous au rendez-vous.

Il le fut. Et depuis, je T’appartiens.

Tu portais un parfum ineffable, piquant et doux en même temps, il imprégnait toute Ta personne et semblait accroché à chacun de Tes mouvements et à chaque parcelle de Ta peau. Il était d'une sensualité incroyable.

Quand nous nous fûmes joints et unis dans nos chairs, il resta longtemps non seulement dans mes narines mais aussi sur mon épiderme, comme une vague délicate et tiède de promesse tenue…



parfum, équipage, hermès, guy robert, 1970

« Equipage » - Hermès - 1970.

 

 

« Equipage » d’Hermès est le premier parfum masculin lancé par la célèbre maison en 1970.

Le « nez » qui le créa est Guy Robert, disparu en mai 2012.

C’est une eau de toilette dont la pyramide se compose ainsi (hors des reformulations qu’il a probablement subies) :

Notes de tête : sauge sclarée, bois de rose, orange, macis.

Notes de cœur : œillet, cannelle, aiguilles de pin, muguet.

Notes de fond : mousse de chêne, fève tonka, patchouli, vétiver.

Classé parmi les « fougères », catégorie où la fougère ne tient aucune place, c’est surtout un « aromatique ». Il est devenu aujourd’hui un grand « classique » et, comme il tient très bien, il confère à ceux qui le portent une aura de distinction qui n’exclut pas un petit côté mystérieux et pimenté…




 


 

10/06/2013

Mon voleur de baisers...

 

baiser

Tableau venu du Web.

 

 

Tu frappes au coin de mon menton et Tu demandes abri en invoquant timidement l’asile politique. Ce n’est qu’une fois sur mes lèvres que Tu révèles Ta véritable identité, dans un goût insolent de parfum suave et d’ennuis à venir. Tu éludes la barrière de mes dents d’un liquide tiède de messages chiffrés. Tu envahis mon palais d’un murmure de paroles étouffées et Tu mets ma bouche à feu et à sang en tournant comme la grande roue des manèges. Enfin, tu me souffles à la gorge toutes Tes promesses d’avenir.

Et Tu ris, heureux.

Tu es chez Toi. Sois le bienvenu...



08/06/2013

Le rouge et le blanc.

 

Coquelicots, paquerettes

Photo © jmboix.


 

Je me souviens d’un mois de juin d’il y a plus de deux décennies.

J’étais dans un train. Il traversait une plaine entière de champs laissés en jachère.

Partout, à perte de vue, des coquelicots et des pâquerettes, côte à côte.

Comme la  thèse et l’antithèse. Le rouge et le blanc. La frénésie et le calme mêlés.

Il fallait seulement savoir les déchiffrer. Pour moi, ils parlaient d'un adieu... C'est l'Italie que je quittais. Et l'amour de mes vingt ans.

Il existe de même tout autour de nous de nombreux livres non écrits que nous ne prenons pas la peine de lire : la forme des maisons, des meubles, d'un arbre. Un corps. Une main légèrement pliée telle un lys sur notre épaule.

Et pourtant ces livres sans titre disent des choses…Nous les savons d’instinct ou bien elles nous demeureront inconnues.

Mais ils sont là, ces livres sans pages. A lire, à vivre. Comme la beauté, Comme une intimité inattendue. Comme certaines scènes. Celles que nous n'oublierons jamais.

La forme ultime du désespoir. Ou de la perfection…

 



05/06/2013

Déplacer les montagnes.

 

amour et montagne

Photo « venue » du Web.

 

 

On n'arrête pas le progrès!

Aussi incroyable que cela puisse paraître, en Chine l’on arase des montagnes pour construire des villes nouvelles (lire ici).

La science et les techniques y sont arrivées!

Demain, on pourra sans aucun doute parvenir à les déplacer.

Pourtant, une montagne est quelque chose qui fait partie de notre paysage, quel sens y-a-t-il à la faire disparaître ou à la déplacer ?

Nous reconnaîtrions-nous encore dans notre espace et dans notre existence sans elle ?

J’ouvre les yeux. La mienne (mon amour) est toujours là, magnifique et immobile.

Et je veille sur elle…

 


 

02/06/2013

Au coeur des fleurs...(Chanson).

 

amour, poésie, poème

Photo © temporary-peace sur Deviantart.

 

 

Y a d’ la poussière dans mon cœur,

C’est d’la poussière sur des fleurs.

On me dira : « C’est beau les fleurs ! ».

Mais…Et la poussière dans mon cœur ?

 

Y a des épines dans mes fleurs,

Juste émoussées au fil des heures.

On me dira : « C’est beau les fleurs ! ».

Mais…Et les épines quand  je pleure ?

 

Y a un visage dans mon cœur

Et une main qui me tend des fleurs.

Je lui dis : « Tu es le bonheur ! 

Mais ne griffe plus jamais mon cœur ! ».

 

 

 

19:00 Écrit par AURORA dans Amour, Chanson, Poésie | Tags : amour, poésie, poème, chanson | Lien permanent | Commentaires (1)

01/06/2013

La Fête du Lycée.

 

scène de théâtre pour la fête du lycée.

 

Photo « venue » du Web.

 

Je rentre à l’instant du la fête de fin d’année du lycée de mon fils.

On pourra trouver que c’est tôt dans l’année mais le Bac est fin prêt pour commencer et des élèves de Terminale participaient aux différents spectacles proposés.

Que jamais ne se perde cette tradition ! La magie de ces jeunes -nos enfants- trouve là l’un des plus hauts moments pour s’y exprimer…

Et il y a quelque chose de si beau à voir tous ces jeunes offrir le travail de leurs ateliers (qui pour certains sont aussi des « options » de leur examen à venir bientôt) et le cœur qu’ils y mettent.

Il n’y a -quoi que l’on en dise- pas grande différence entre cette jeunesse-là et la nôtre.

Leur enthousiasme et leur plaisir de célébrer leur année scolaire, leur établissement, leurs professeurs, à travers cette fête ont la même force que ceux que j’ai connus jadis lorsque j’étais lycéenne.

Et que de talent !

Qu’en adviendra-t-il ? La vie mangera-t-elle les Baudelaire en herbe, les comédiens brillants, les musiciens admirables ?

Pour la plupart d’entre eux, la réponse est -hélas- oui. Ils « deviendront » ce que leurs études feront d’eux.

Mais il y a toujours une petite graine qui échappe au destin tout tracé.

Il y a à peu près trente ans, dans mon lycée à moi, je faisais -comme mon fils ce soir- une représentation de théâtre.

Parmi nous, il y en eut un qui est devenu l’un des comédiens les plus doués de notre époque. Et à chacune de ses interviews, il parle de cette soirée et rappelle le nom de l’enseignant -notre enseignant- auquel il doit sa « vocation »

J’espère avoir vu ce soir celui ou celle qui fera comme lui.

Et j’ai ma petite idée là-dessus.

Non, les jeunes n’écoutent pas que du David Guetta ! Et, à l’heure de faire de la musique dans leur garage, c’est au rock qu’ils reviennent toujours. Ce bon vieux rock que nous avons joué nous aussi !

Il y a quelques heures, j’ai entendu -dans un groupe d’amateurs présents sur scène- un chanteur-guitariste avec la belle petite gueule de Jim Morrison et la voix de Kurt Cobain.

Une découverte qui m’a laissée stupéfaite.

Il va passer son baccalauréat dès le 17 juin et je souhaite qu’ensuite ni médecine, ni droit, ni autre chose n’aient sa peau, ses doigts ou sa voix !

Si le grain ne meurt… 

Parce qu’il a tout pour être une grande star demain !