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15/07/2013

Bonnes vacances à vous!

 

Big Chook de Jeremy Parnell

« Big Chook » (sculpture sur plage) © Jeremy Parnell.


 

J’aime énormément cette sculpture de Jeremy Parnell, composée de fibre de verre et de colle époxy, sur la plage Tamarama de Sydney.

Elle dénonce l’un des travers de notre société qui peut être plus que nocif pour notre santé : se faire « frire » des heures au soleil sur le sable.

Entre deux valises, puisque je pars demain, je la dédie aux rares visiteurs/ses de ce blog et à ses encore plus rares commentateurs/trices en leur souhaitant de très bonnes vacances et en leur donnant rendez-vous ici à la rentrée…





02/07/2013

Mes parfums sont pour Toi...

 

Parfum d'amour

Photo « venue » du Web.

 

 

Mes parfums sont pour Toi,

Sortilèges légers,

Mes parfums sont pour Toi

Et j’aime mes parfums.

 

Un voile d’ambre douce au creux de mes poignets,

Là où la veine bat, symbole de mon cœur.

Mystères de l’Orient aux forêts de mes tempes :

Bien plus qu’un vêtement, mes parfums me dévoilent.

 

Ils me ressemblent tant, ils ne parlent qu’à Toi :

Fleur suave samedi, message de désir

Et blanche du dimanche qui me suit pas à pas :

Lis donc dans mes parfums comme au fond de mes yeux !

 

Mes senteurs T’appartiennent qui viennent de mon corps,

Je fleuris pour Tes yeux, pour Ton regard à Toi,

Pour que Tu te souviennes dans des années encore

Des odeurs que trainaient mes cheveux dénoués…

 

Mes parfums sont pour Toi

Sortilèges légers,

Mes parfums sont pour Toi

Et j’aime mes parfums.

 





12/06/2013

Parfums d'Eros: Equipage - Hermès - 1970.

 

Pincer Movement, tableau, Jack Vettriano

Tableau « Pincer Movement » © Jack Vettriano.

 

 

Je me rappelle lorsque Tu vins me visiter pour la première fois.

Onze ans auront bientôt passé mais pas le moindre détail ne s’est enfui de ma mémoire : toutes les nuances de Ton visage inattendu malgré la photo envoyée, les coups de pinceaux évanescents de ces couleurs qui n’appartiennent qu’à Toi, dans un camaïeu de brun chaud et de noisette, le son grave de Ta voix...

Tu m’apparais, lorsque je repense à ce jour-là, comme un tableau appris par cœur qui me regarde à chaque instant, un tableau mouvant qui allait nous entraîner vers ce lit heureux où tout commença, entre les gestes tendres et ceux, plus étranges, qui demandaient des instruments pour s’accomplir. Et le jouir qui en naquit, pour Toi comme pour moi. Ce jouir que nous espérions mais dont nous ignorions s’il serait comme nous au rendez-vous.

Il le fut. Et depuis, je T’appartiens.

Tu portais un parfum ineffable, piquant et doux en même temps, il imprégnait toute Ta personne et semblait accroché à chacun de Tes mouvements et à chaque parcelle de Ta peau. Il était d'une sensualité incroyable.

Quand nous nous fûmes joints et unis dans nos chairs, il resta longtemps non seulement dans mes narines mais aussi sur mon épiderme, comme une vague délicate et tiède de promesse tenue…



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« Equipage » - Hermès - 1970.

 

 

« Equipage » d’Hermès est le premier parfum masculin lancé par la célèbre maison en 1970.

Le « nez » qui le créa est Guy Robert, disparu en mai 2012.

C’est une eau de toilette dont la pyramide se compose ainsi (hors des reformulations qu’il a probablement subies) :

Notes de tête : sauge sclarée, bois de rose, orange, macis.

Notes de cœur : œillet, cannelle, aiguilles de pin, muguet.

Notes de fond : mousse de chêne, fève tonka, patchouli, vétiver.

Classé parmi les « fougères », catégorie où la fougère ne tient aucune place, c’est surtout un « aromatique ». Il est devenu aujourd’hui un grand « classique » et, comme il tient très bien, il confère à ceux qui le portent une aura de distinction qui n’exclut pas un petit côté mystérieux et pimenté…




 


 

29/05/2013

Si votre parfum ne tient pas...

 

Parfum Blond, Huile sur Toile, Michel Bonnand

« Parfum Blond » - Huile sur toile de Michel Bonnand.

 

 

Le parfum est devenu un « accessoire » indispensable dans notre société.

Accessoire de plaisir, de bien-être ou de séduction. De féminité à coup sûr.

Cependant, il peut arriver que, pour une raison ou une autre, durant une certaine période, votre parfum ne tienne pas ou, plutôt, ne tienne plus (c’est mon cas -par exemple- dans les jours qui suivent une prise d’antibiotiques). Il va alors glisser sur votre peau comme sur une toile cirée. Inutile d’aller chercher un jus « terrifiant » qui, lui, ne vous trahira pas : votre épiderme est rétif et vous le ferez virer, ce qui sera pire encore que de n’être pas parfumée.

Les petits trucs pour « accrocher » une odeur sont simples. Si vous avez l’habitude quotidienne de vous passer un lait corporel tous les matins après la douche, vous ne connaissez d’ailleurs même pas le problème du « parfum qui ne tient pas ». Sinon, c’est le moment d’essayer : passez-en sur votre cou (devant et derrière jusqu'à la racine des cheveux) et sur votre décolleté. N’oubliez pas non plus les « points » du parfum, la ligne entre les seins et le creux des coudes.

Si votre lait corporel fait partie de la gamme de produits assortis à votre parfum, c’est encore mieux. Mais en fait un simple lait neutre suffit.

Laissez-le sécher puis vaporisez votre fragrance. Le tour est joué ! Votre parfum tiendra la journée…

Et si vous voulez prendre une assurance de plus, n’oubliez pas de parfumer une écharpe ou un foulard (lavables, si vous avez plusieurs jus favoris). Là, non seulement, votre parfum tiendra mais, en vous déplaçant et par le jeu de vos mouvements, vous êtes certaine d’avoir, même avec une simple eau de toilette, un sillage d’enfer répandu et apprécié autour de vous jusqu’au soir…







25/05/2013

Un parfum pour la Fête des Mères.

                                                                           

Aqua Allegoria, Nerolia Bianca, Guerlain, 2013

Neroli, Secrets d'Essences, Yves Rocher, V, traditéronique Nyberg, 2013

 

 

Contrairement à ce que beaucoup d’entre nous croient, la « Fête des Mères » n’est pas une invention de Pétain. Elle existait bien avant lui. Cette information incitera, je l’espère, tout le monde à fêter sa maman sans avoir l’impression de participer à la survivance d’un régime écœurant.

Si vous ne l’avez pas déjà fait, il ne vous reste plus que ce samedi pour vous livrer à vos emplettes et sacrifier gaiement à cette tradition de notre société. Les mamans le méritent bien.

Tous les cadeaux sont possibles. Du livre au disque, du collier au tee-shirt, on a le choix.

Mais si vous êtes pris à la gorge et que vous songez à vous rabattre sur un parfum, j’en aurais bien deux à vous conseiller pour le dimanche à venir. Deux sorties extrêmement récentes et qui se ressemblent étrangement par leur concept.

Il s’agit de deux « floraux » et plus précisément de deux « fleurs d’oranger ».

Il y a celle de Guerlain, l’ « Aqua Allegoria » de cette année qui se nomme « Nerolia Bianca » et celle des « Secrets d’essences » d’Yves Rocher, simplement appelée « Néroli ».

« Nerolia Bianca » a été composée par Thierry Wasser, le parfumeur « maison » de Guerlain auquel on doit entre autres « Shalimar Parfum Initial ». Elle nous parvient sous la dénomination « eau de toilette ».

« Neroli », d’Yves Rocher est due à Véronique Nyberg, parfumeuse free-lance, connue surtout pour « L’Amour Fou » de chez Ungaro. Elle se classe dans les « eaux de parfum ».

A dire la vérité, il n’y a aucune différence entre ces classifications pour ces deux produits. Ce sont deux « eaux fraîches », deux eaux de printemps ou de soir d’été qui feront un parfait cadeau de saison pour une maman.

Par ailleurs, les deux parfumeurs ont choisi de travailler autour de l’orange amère et même si, au final, les deux fragrances sont soeurs, un petit plus pour cette amertume ira à l’eau de Guerlain tandis qu’un fond de douceur composé de muscs blancs rendra l’eau de chez Yves Rocher moins linéaire dans son évolution sur la peau.

Je me garderai bien de vous faire connaître ma préférence. Testez, sentez les deux avant de faire votre achat.

Attention toutefois à ne pas vous précipiter sur le Guerlain en raison de votre souvenir d’une autre « Aqua Allegoria », disparue des rayons depuis quelques années et qui tournait aussi autour du néroli. Cette regrettée « Flora Nerolia » conçue par Jean-Paul Guerlain était une merveille car elle mêlait fleur d’oranger et jasmin et avait une tenue et un sillage d’enfer.

Les deux eaux dont nous parlons ici n’ont rien de cela : ce sont des parfums de peau, légers et aériens.

Aucun de ces deux-là ne se fera remarquer dans une pièce par ceux qui s’y trouvent avec vous après que vous l’aurez quittée et vous devrez en remettre dans la journée.

Ce qui nous amène à la question du prix.

La Guerlain vaut environ 75 euros pour 125 ml.

L’Yves Rocher est actuellement en promotion. Pour 34 euros, vous aurez le flacon de 50 ml plus le gel douche assorti.

Comme on le voit, ce n’est pas non plus sur ce critère que vous pouvez vous baser.

Le nez, le nez !

Il ne vous reste que votre nez pour découvrir laquelle des deux plaira le plus à votre maman…

 

Pyramide de « Nerolia Bianca » (Collection « Aqua Allegoria ») - Guerlain :

Notes de tête : Orange, Orange Amère.

Notes de coeur : Néroli, Petitgrain.

Notes de fond : Fleurs d'Oranger.

 

Pyramide de « Néroli » (Collection « Secrets d’essences ») - Yves Rocher.

Notes de tête : Bergamote, Petitgrain, Orange, Orange Amère.

Notes de cœur : Fleur d’oranger, Néroli, Notes miellées.

Notes de fond : Muscs Blancs.

 





 

 

01/05/2013

Parfums d'Eros: "Bas De Soie" - Serge Lutens - 2010.

 

Jack Vettriano

Tableau © Jack Vettriano.

 

 

Les iris et les jacinthes en fleurs ont envahi la ville.

Elle a des bas de soie parce que c’est le printemps. Qu’elle a envie de sentir ses jambes crisser lorsqu’elle marche. Et d’être regardée. Regardée par des yeux qui voient au-delà de la trame du tissage. Des yeux qui imaginent ce qui se passe un peu plus haut.

Elle a des bas de soie parce qu’elle sait qu’ils aimeraient poser leur main sur ses chevilles et tout doucement, petit à petit, la laisser remonter. Jusque là, à l’endroit précis de l’estuaire entre la soie et l’élastique du porte-jarretelles, là où la peau est plus chaude, plus lisse, plus douce que la soie.

Et qu’elle sait que ce serait à elle de dire oui ou non.

Un « Non » qu’elle prononcerait très haut, tranchant comme une hache, claquant comme un coup de cravache.

Ou un « Oui » qu’elle n’aurait même pas à formuler tant il serait évident dans son mouvement d’avancer la hanche, de tendre sa jambe gainée de soie, ivre de soi…


Bas De Soie, Serge Lutens,Christopher Sheldrake, 2010

Bas de Soie - Serge Lutens  - 2010.

 

 

« Bas de Soie » est une eau de parfum de la marque de « niche » Serge Lutens, composé par le nez Christopher Sheldrake sous la houlette de Lutens et datant de 2010.

Sa pyramide est :

Notes de tête : galbanum, notes vertes

Note de cœur : jacinthe, épices, notes florales

Notes de fond : iris, notes poudrées.

Comme ce sont la jacinthe et l’iris qui prédominent, on y a vu souvent comme un « Chanel No 19 » revisité. C’est tout à fait à tort : ce parfum, malgré son nom, n’a rien de suave. Si c’est bien un « floral-vert », il est d’un vert qui crisse et craque. Un signal donné aux hommes sur la permission ou l’interdiction de rêver. A eux de le décrypter mais l’erreur est fatale ! Magnifique fragrance érotique pour une femme-femme qui décide et ne s’en laisse pas compter…







21/04/2013

Une "page" quant aux notions générales en parfumerie.

 

Profumo di donna, Anna Maria Camurri

Tableau « Profumo di donna » de Anna Maria Camurri vu sur www.pitturiamo.it

 

Pas de véritable note ce soir.

Depuis quelque temps, je me demandais comment démarrer vraiment mes « chroniques de parfums » et j’étais bien embarrassée…Je ne trouvais pas de solution pour débuter sans donner quelques notions générales sur la parfumerie, notions qui seraient - hélas - rébarbatives, en les faisant post après post, pour celles et ceux qui ne passent pas ici pour les parfums.

Or, c’était indispensable car la parfumerie est un art, une mode, un mode de vie selon de quel côté on l’envisage.

Elle est même, dans son évolution, un fait de société et il faut dire certaines choses pour le faire comprendre à celles et ceux qui n’en voient que l’aspect frivole.

Je viens de découvrir dans le « vademecum » de Hautetfort, la notion de « page ».

Et j’ai passé ce samedi à en écrire une, intitulée « Quelques généralités sur les parfums ».

On peut voir ce titre figurer dans une nouvelle rubrique « Pages » en haut de ma colonne de droite.

Vous pouvez la lire dès maintenant comme une note quelconque si vous êtes réellement amateur « dingue » de fragrances ou bien vous y référer de temps à autre lorsque je bloguerai sur les « jus » de ma collection et qu’un terme vous semblera « barbare ». C’est là que vous trouverez son explication.

Cette « page » n’est, bien sûr, nullement exhaustive et j’y reviendrai pour des « retouches » dès que je me rendrai compte des oublis qu’elle comporte sans aucun doute…





01/04/2013

"Parfumez-vous partout là où vous souhaitez être embrassée." (Coco Chanel).

 

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Photographie « Le cou de Lee Miller » par Man Ray -1930.

 

C’est de parfum sur la peau dont l’on parle ici en ce jour et non de celles qui s’aspergent (pourquoi pas?) en vaporisant sur leurs vêtements.

« Parfumez-vous partout là où vous souhaitez être embrassée » disait encore Coco Chanel (et là, elle l’a vraiment dit, cette phrase n’est cette fois-ci pas un emprunt!).

Cela laisse de la marge… Toutefois, les points où le sang pulse seront tout de même ceux qui rendront votre parfum le plus expressif et, le hasard faisant bien les choses, ils correspondent (presque) tous à la route du baiser…

Derrière les oreilles, la nuque, le cou, le creux du décolleté, le poignet et, plus bas, l’arc de la taille, l’intérieur des cuisses, celui des genoux et même le bas des chevilles…

Eros saura naviguer, ne vous inquiétez pas, tel Magellan découvrant peu à peu l’Océan Pacifique.

Un amoureux qui sera (s’il a du nez !) un explorateur de l’Océan Erotique, que pouvons-nous rêver de mieux ?

Que les brises du printemps vous apportent à toutes l’un de ces voyageurs de l’amour au long cours…






30/03/2013

Parfums d'Eros...

 

Rene-Magritte-femme-bouteille-1950.jpg

 

« Femme  Bouteille - René Magritte - 1950.

 

 

On prête à Coco Chanel la phrase « Une femme qui ne se parfume pas n’a pas d’avenir ».

Outre la franche stupidité de l’axiome (les hommes se parfument aussi), il se trouve que si l’immortelle Gabrielle la citait en effet souvent, il semblerait bien qu’elle n’ait fait que l’emprunter à Paul Valéry…

Etant posé que je préfère le vers d’Aragon «  La femme est l’avenir de l’homme », étant donné aussi que l’avenir d’une femme est ce qu’elle en fera, parfum ou pas, attardons-nous tout de même un instant sur ces chers flacons. Et non parce qu'ils sont devenus objets de mode. Mais parce qu'ils sont partie prenante d'un mode de vie.

« Parfums d’Eros… » ai-je sous-titré ce blog. C’était à dessein. Pour moi, les deux sont indissociables.

Quoi de plus proche de notre peau que le parfum ? Certainement pas la plus aguicheuse des lingeries : le parfum se glisse entre elle et nous. Il s’immisce, il s’impose, il imprègne. Il est la porte ouverte à l'érotisme.

Eros du parfum, luxure sans pareil...

Eros onaniste chez celles et ceux qui se parfument avec des fragrances discrètes, ces parfums dits « de peau » que l’on renifle à son poignet en secret bien des fois au cours d’une journée et que l’on ne désire en rien partager avec les autres. Un plaisir jaloux et non-dit…

Eros torride dans ces « jus » que l’on arbore comme un message, ces parfums que l’on nomme « à sillage » et qui laissent savoir que vous êtes là et, longtemps après encore, que vous avez été là.

Là… dans un ascenseur et les hommes imaginent la porteuse de cette odeur si frappante, la passante - hélas - manquée qui était, à travers quelques notes volatiles, une promesse brûlante d’extase.

Là… dans un lit, et ce sont les prémices de ce qui va s’y passer ou la nostalgie de ce qui s’y est déjà passé.

Quel amant n’a jamais secrètement vaporisé sa propre écharpe du parfum de sa Dulcinée pour continuer à la garder sur lui-même absente ?

Quelle femme n’a pas un jour, sur son oreiller, « pschitté » un peu de la senteur de son Adonis afin que la nuit à venir ne soit pas tout à fait sans lui ?

Je ne parle pas ici pour les anosmiques, ceux et celles qui ne détectent pas (ou qui ne détectent que peu) les odeurs, ni pour les allergiques pour lesquels le parfum devient une souffrance, un véritable tue-l’amour, mais pour celles qui ne se sentent jamais aussi femmes que dans leur/s précieuse/s bouteille/s et qui savent qu’une guêpière, à côté de celui-ci, ne sera jamais qu’un futile artefact…

Je ne parle pas pour les sociétés dans lesquelles le parfum est une marque de mauvais goût, quasiment un tabou, mais pour celles où il est une ode à l’amour charnel.

Mais une chose est sûre et vous pouvez en faire le test - ne serait-ce que dans votre mémoire - sans tarder : l’amant qui vous aima parfumée et qui aujourd’hui est insensible à votre aura de notes est devenu insensible à vos grâces.

Eros ne pardonne pas.

Le parfum non plus !

 

 

26/03/2013

Un nouveau blog? Mais qui suis-je?

 

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Photographie © Valery Bareta.

 

 

 

Qui suis-je ?

Je vous l’indiquerai dans quelque temps lorsque j’aurai pris les marques nécessaires pour configurer au mieux ce blog en faisant un lien dans ma colonne vers mes autres écrits.

 

Pendant sept années, de 2003 à 2010, j’ai tenu quotidiennement un blog sur une autre plateforme (en fait deux puisque lorsque la première a fermé, j’ai tout transporté sur la seconde).

Ce n’était pas un blog comme les autres. Surtout à ses débuts.

Il traitait pour la majeure partie (même si l’on y trouvait aussi des articles sur l’art, la politique, la littérature en général etc.) de la sexualité et même d’une sexualité bien particulière qui se trouvait être la mienne.

Le but, puisque j’inaugurais alors en 2003 l’idée d’entretenir publiquement de « ça », de cette sexualité « à part », des lecteurs « non concernés » par le truchement d’un blog (des sites qui abordaient ce sujet existaient mais je fus le premier blog et de plus non catégorisé « adultes » à en parler), était de faire connaître cette sexualité hors des sentiers battus et des images caricaturales que l’on ne manquait pas de lui attacher de manière récurrente.

 

Je voulais, au jour le jour, raconter simplement (à travers des textes de fiction ou de réflexion, poèmes, recensions de livres, d’expositions ou de films etc.) ma vie et donc aussi l’histoire de mon couple.

Mais j'en faisais plus que tout une question de société, de mode de vie.

 

Durant ces sept ans, la voie étant ouverte, de très nombreux autres weblogs naquirent sur le même thème, certains excellents, d’autres (la majeure partie) bons et enfin une petite minorité versa - comme il fallait bien s’y attendre - dans cet écueil que j’avais évité comme la peste : la pornographie.

Aujourd’hui, il en reste très peu - quelle que soit la catégorie que je viens de définir en trois « styles » - à être encore en activité.

 

C’est chose normale.

La sexualité dont je faisais le fil conducteur de mon blog s’est énormément banalisée.

Ce n’est pas seulement celles et ceux qui avaient, comme moi, choisi le web comme vecteur d’expression qui en sont la cause.

Il faut plutôt chercher du côté de la mode, de la publicité qui ont repris nos codes et les ont vulgarisés.

Les magazines féminins s’en sont fait eux aussi périodiquement le relais.

Le monde de la variété a fait de même et les clips sur Youtube sont légion qui empruntent ces mêmes codes.

Ce ne sont pas les moindres des artistes qui les utilisent : de Madonna à Rihanna en n’oubliant pas Lady Gaga, Christina Aguilera et j’en passe, toutes ces charmantes vedettes des « Awards » ont une fois ou plusieurs été « pêcher » du côté de chez nous les images qui allaient accompagner l’une de leurs chansons…

 

A ce stade, je ne voyais plus trop pourquoi continuer de traiter, moi, ce sujet de façon régulière.

J'en voyais d'autant moins l'intérêt que je juge les « lecteurs » de l’Internet suffisamment mûrs pour distinguer entre ce qui est un usage dans « l’air du temps » des références à cette sexualité et la sincérité pour l’évoquer.

Ils trouvaient cette sincérité dans les quelques blogs qui continuaient à paraître ou dans les pages de ceux qui se sont tus - mais qui représentaient tout de même par leur années d’existence et leur densité - une belle somme sur cette question.

 

 

L’été 2010, j’ai arrêté mon blog pour ne plus y revenir que de manière très sporadique.

Avant tout, mon couple avait traversé des difficultés : mon compagnon m’avait quittée durant cinq mois (de décembre 2009 à fin avril 2010) et j’avais beaucoup publié sur cette rupture.

J’ai plus tard, dans les mois qui ont suivi - et c’est encore le cas aujourd’hui - regretté ces posts mais, dans mon souci de vérité et quoi qu’il m’en coûte, je ne les ai jamais supprimés.

J’ai continué à écrire lorsque nous nous sommes réconciliés et à tenir mon blog comme d’habitude entre l’intime et les événements publics.

Puis l’été est arrivé et - comme toujours - j’ai pris une pause.

 

A la rentrée, je n’ai pas eu l'envie de faire mon retour sur mes pages.

J’avais pour cela quelques bonnes raisons :

 

- Tout d’abord, mon weblog étant très suivi à l’époque, j’avais le désagréable sentiment que mes lecteurs attendaient de moi des nouvelles radieuses de notre « rabibochage ».

Or, si tant est que nous avions été tout au long de ces sept années un duo à mettre sur un piédestal (et c’est vrai que tel était le cas), celui-ci s’était quelque peu fracturé.

Une « rupture » amène de telles questions que la suite immédiate n’est souvent qu’un « remaillage » qui demeure longtemps exempt de certitudes.

Notre couple n’était plus celui d’avant, je n’étais plus la femme (et donc la « blogueuse ») d’avant et je ne me voyais pas tenir un « journal de nos hauts et de nos bas ».

Je me voyais encore moins mentir (ou omettre) de façon à réjouir mon lectorat.


- En ce fameux été de 2010, par ailleurs, la plupart de mes commentateurs qui se trouvaient être aussi blogueurs avaient, tandis que les vacances m’avaient tenue éloignée de toute connexion, rejoint le réseau Facebook.

Ce fut pour moi un désarroi total (j’ai aussi un compte là-bas que je n’utilise que très peu) que de m’apercevoir qu’ils liaient là les notes de leurs weblogs et que les commentaires sur ceux-ci s’étaient extrêmement raréfiés pour faire place à ceux de Facebook, commentaires d’un autre style que je trouvais pour ma part, complètement creux et abscons si on les comparait à ceux qui ornaient leurs notes avant ce méli-mélo avec le « social network ».

Si ces personnes parviennent un jour par un hasard ou un autre sur cette page, qu’elles/ils me pardonnent d’avoir écrit de manière aussi brutale ce que j’ai alors ressenti et qui ne s’est - hélas - depuis, jamais démenti.  

 

- Toujours en cette rentrée 2010, mon fils, alors collégien, utilisait le même ordinateur que moi et mon « thème-à-blog » devenait un sérieux poids.

Tôt ou tard, il serait tombé sur mes brouillons (et le blog lui-même n’était plus très loin d’accès au départ de ceux-ci) et je considérais qu’à l’âge où il construisait sa propre sexualité, celle de sa mère n’avait pas à interférer.

Le temps passant, je me rends compte qu’il connaît (cf. les clips de chansons auxquels je faisais allusion plus haut) aujourd’hui cette sexualité par lui-même et, qu’étant de caractère extrêmement libertaire, il l’accepte comme une « version » de l’amour parmi tant d’autres, sans en faire un problème tout comme il participe aux manifestations en faveur du « mariage pour tous ».

Je suis très fière d’avoir élevé un être libre, passionné de Rimbaud, de Rabelais, de Molière, comme d’Amélie Nothomb ou d’Haruki Murakami, un pur littéraire qui peint et fait du théâtre mais je reste persuadée que c’était un chemin qu’il devait faire seul et je ne regrette aucunement d’avoir, lorsqu’il le fallait, « sacrifié » mon « blog à part » pour lui donner l’occasion de s’épanouir en toute liberté et autonomie.

 

 

Aujourd'hui, mon fils possède son PC et n’a plus aucune raison de « venir fourrer son nez » dans mes affaires.

J'ai donc repris ce fameux blog !


Mais comme j'ai aussi envie de parler de parfums, ma grande passion que j’ai jusqu’à présent laissée de côté (ce qui explique le sous-titre du blog que vous êtes en train de lire) et encore de livres, de films, de photographie, de peinture (et la liste est loin d’être complète…) ainsi que de  l’Eros mais d'une façon plus large et que je voudrais, de la même manière, publier des poèmes, des textes relevant de l'ensemble de mes ressentis féminins et qui n'ont pas leur place là-bas, je m'offre une seconde maison ici sur Hautetfort.

 

En bref, il me fallait deux blogs.

D'où la raison de cet « Acte 2 » qui ouvre ses rideaux ce soir sans que l' « Acte 1 » soit pour autant terminé...