08/09/2013
L'habit de soi.
Photographie © Ruth Bernhard.
Déshabille-moi et puis rhabille-moi de Tes doigts de soie douce,
Mains tendres et caressantes qui effleurent et ne touchent
Mais glissent et courent sur mes bras tendus vers le ciel.
Enveloppe de Tes lèvres mon cou offert au désir de la perle.
Vagues de nacre : boutons posés sur mes épaules et nombril
Et, sur mes seins, Tes mains en coupe qui dessinent des poches secrètes.
Fermeture éclair Ta langue qui monte et descend sur mon dos
Liquide toile d’araignée qui tisse entre les veines, les muscles,
Un habit sur mesure uniquement pour moi…
23:37 Écrit par AURORA dans Amour, Erotisme, Féminité, Femme, Photographes, Poésie | Tags : poésie, amour, érotisme, femme, féminité, photographes, photographie, ruth bernhard | Lien permanent | Commentaires (2)
17/06/2013
La poche trouée.
Photo © Simone Navarra.
Il prend d’elle chaque chose, il lui dérobe chacun de ses trésors et il les place là, dans sa poche droite, celle qui a un trou et que par négligence, il n’a jamais réparée. Et sa douceur, et ses sourires, et son amour tombent par terre avec quelques pièces de monnaie si légères qu’il ne s’aperçoit de rien. Ça n’a pas d’importance. Il croit toujours qu’il en trouvera de meilleurs.
01:51 Écrit par AURORA dans Amour, Fiction, Photographes, Poésie | Tags : amour, fiction, poésie, poème en prose, photographie, photographes, simone navarra | Lien permanent | Commentaires (1)
26/05/2013
Ton visage entre mes mains.
Photo « Love me » © Olga Shelegeda.
Ton visage entre mes mains,
J’ai embrassé Ton baiser
Pour que demeure à jamais
Ton souffle lié au mien.
Troublée, je me suis perdue,
Ton visage entre mes mains,
Tu étais nu, j’étais nue,
Déjà pointait le matin.
Et ainsi, j’ai revécu
Mes émotions de satin
Lorsqu’enfin, je T’ai bu
Ton visage entre mes mains.
03:35 Écrit par AURORA dans Amour, Eros, Erotisme, Photographes, Poésie | Tags : poésie, amour, érotisme, photographie, olga shelegeda | Lien permanent | Commentaires (1)
17/04/2013
La Dame Aux Pieds Nus.
Photographie : Modèle AvonelleDryad - Photographe: Eclectic-Vision
Elle court dans le crépuscule,
La dame aux pieds nus,
Spectre d’organza,
Femme de tempêtes,
Epouse des marées,
Elle porte avec elle
Des ouragans
Par les sentiers.
D’un pas alerte,
Ballerine blanche,
La rescapée des abîmes
Se nourrit de feuilles.
Elle arrive au fleuve
Et d’antiques prières,
Elle exhorte les déesses,
Les fées des eaux.
Au fleuve elle cède
Son cœur furieux,
Son cœur de cobalt
Contre un lit de plumes.
Légère et spectrale,
La dame aux pieds nus
S’endort et abandonne
Ses douleurs anciennes.
Que le fleuve les noie,
Que le fleuve la garde
Et protège ses rêves
Enveloppés de soie.
Pour que demain, à l’aube,
Enveloppée de soi,
La dame aux pieds nus
Ne pleure jamais plus.
23:03 Écrit par AURORA dans Amour, Fiction, Photographes, Photographie, Poésie | Tags : poésie, gothique, photographie, avonelledryad, modèle, eclectic-vision, photographe | Lien permanent | Commentaires (3)
04/04/2013
"L'étoile de mer" ou "Divagations fictives autour d'une photographie de Man Ray".
Photographie « Mains » ou encore « Etoile de mer » - Man Ray - 1928.
Le Tout. Le tout peut se réduire à « Moins que tout ». Le moins que tout peut se réduire à « Tu étais tout pour moi ». Le tu étais tout pour moi peut se réduire à « Si tu avais fait ceci, si tu avais dit cela, alors peut-être tu serais resté tout pour moi ». Le si tu avais fait ceci, si tu avais dit cela, alors peut-être tu serais resté tout pour moi peut se réduire à « Il est difficile d’accepter ces mots ». Le il est difficile d’accepter ces mots peut se réduire à « Deux mains qui se séparent et une étoile de mer qui s’en retourne à l’eau ». Le deux mains qui se séparent et une étoile de mer qui s’en retourne à l’eau peut se réduire au « Silence qui suit un éloignement ». Le silence qui suit un éloignement peut se réduire à « L’un des deux ne s’est pas éloigné de beaucoup ; l’autre, si ». Le l’un des deux ne s’est pas éloigné de beaucoup ; l’autre, si peut se réduire à « Celui qui ne s’était pas éloigné de beaucoup s’habitue à l’idée que l’éloignement est bien plus fort qu’il ne le croyait ». Le celui qui ne s’était pas éloigné de beaucoup s’habitue à l’idée que l’éloignement est bien plus fort qu’il ne le croyait peut se réduire à « Je ne te verrai plus très souvent ». Le je ne te verrai plus très souvent peut se réduire à « Je ne te verrai presque jamais ». Le je ne te verrai presque jamais peut se réduire à « Je pense à d’autres choses ». Le je pense à d’autres choses peut se réduire à « J’ai de nouvelles envies, aller pêcher les étoiles de mer par exemple ». Le j’ai de nouvelles envies, aller pêcher les étoiles de mer par exemple peut se réduire à une idée fixe. L’idée fixe devient un tout. Le Tout.
19:11 Écrit par AURORA dans Amour, Fiction, Photographes, Photographie, Poésie | Tags : fiction, amour, poésie, photographie, man ray, mains, etoile de mer | Lien permanent | Commentaires (2)