29/05/2013
Si votre parfum ne tient pas...
« Parfum Blond » - Huile sur toile de Michel Bonnand.
Le parfum est devenu un « accessoire » indispensable dans notre société.
Accessoire de plaisir, de bien-être ou de séduction. De féminité à coup sûr.
Cependant, il peut arriver que, pour une raison ou une autre, durant une certaine période, votre parfum ne tienne pas ou, plutôt, ne tienne plus (c’est mon cas -par exemple- dans les jours qui suivent une prise d’antibiotiques). Il va alors glisser sur votre peau comme sur une toile cirée. Inutile d’aller chercher un jus « terrifiant » qui, lui, ne vous trahira pas : votre épiderme est rétif et vous le ferez virer, ce qui sera pire encore que de n’être pas parfumée.
Les petits trucs pour « accrocher » une odeur sont simples. Si vous avez l’habitude quotidienne de vous passer un lait corporel tous les matins après la douche, vous ne connaissez d’ailleurs même pas le problème du « parfum qui ne tient pas ». Sinon, c’est le moment d’essayer : passez-en sur votre cou (devant et derrière jusqu'à la racine des cheveux) et sur votre décolleté. N’oubliez pas non plus les « points » du parfum, la ligne entre les seins et le creux des coudes.
Si votre lait corporel fait partie de la gamme de produits assortis à votre parfum, c’est encore mieux. Mais en fait un simple lait neutre suffit.
Laissez-le sécher puis vaporisez votre fragrance. Le tour est joué ! Votre parfum tiendra la journée…
Et si vous voulez prendre une assurance de plus, n’oubliez pas de parfumer une écharpe ou un foulard (lavables, si vous avez plusieurs jus favoris). Là, non seulement, votre parfum tiendra mais, en vous déplaçant et par le jeu de vos mouvements, vous êtes certaine d’avoir, même avec une simple eau de toilette, un sillage d’enfer répandu et apprécié autour de vous jusqu’au soir…
28/05/2013
Art nouveau.
Photo « venue » du Web.
Souvenir d’une exposition…
Et l’air se sédimente
Tandis que Tu m’inventes
Sur l’ombre d’un désir:
Tout devient lourd.
Je veux que Tu me voies,
Stupéfaite et stupéfiante,
Mon double et moi
Tout à la fois.
Regarde-moi
Qui abdique à cette heure
Retournant sur mes pas.
De Tes doigts,
Fais de moi ton tableau
D’Art nouveau...
23:20 Écrit par AURORA dans Amour, Art, Erotisme, Poésie | Tags : poésie, érotisme, amour, art, art nouveau | Lien permanent | Commentaires (1)
26/05/2013
Ton visage entre mes mains.
Photo « Love me » © Olga Shelegeda.
Ton visage entre mes mains,
J’ai embrassé Ton baiser
Pour que demeure à jamais
Ton souffle lié au mien.
Troublée, je me suis perdue,
Ton visage entre mes mains,
Tu étais nu, j’étais nue,
Déjà pointait le matin.
Et ainsi, j’ai revécu
Mes émotions de satin
Lorsqu’enfin, je T’ai bu
Ton visage entre mes mains.
03:35 Écrit par AURORA dans Amour, Eros, Erotisme, Photographes, Poésie | Tags : poésie, amour, érotisme, photographie, olga shelegeda | Lien permanent | Commentaires (1)
25/05/2013
Un parfum pour la Fête des Mères.
Contrairement à ce que beaucoup d’entre nous croient, la « Fête des Mères » n’est pas une invention de Pétain. Elle existait bien avant lui. Cette information incitera, je l’espère, tout le monde à fêter sa maman sans avoir l’impression de participer à la survivance d’un régime écœurant.
Si vous ne l’avez pas déjà fait, il ne vous reste plus que ce samedi pour vous livrer à vos emplettes et sacrifier gaiement à cette tradition de notre société. Les mamans le méritent bien.
Tous les cadeaux sont possibles. Du livre au disque, du collier au tee-shirt, on a le choix.
Mais si vous êtes pris à la gorge et que vous songez à vous rabattre sur un parfum, j’en aurais bien deux à vous conseiller pour le dimanche à venir. Deux sorties extrêmement récentes et qui se ressemblent étrangement par leur concept.
Il s’agit de deux « floraux » et plus précisément de deux « fleurs d’oranger ».
Il y a celle de Guerlain, l’ « Aqua Allegoria » de cette année qui se nomme « Nerolia Bianca » et celle des « Secrets d’essences » d’Yves Rocher, simplement appelée « Néroli ».
« Nerolia Bianca » a été composée par Thierry Wasser, le parfumeur « maison » de Guerlain auquel on doit entre autres « Shalimar Parfum Initial ». Elle nous parvient sous la dénomination « eau de toilette ».
« Neroli », d’Yves Rocher est due à Véronique Nyberg, parfumeuse free-lance, connue surtout pour « L’Amour Fou » de chez Ungaro. Elle se classe dans les « eaux de parfum ».
A dire la vérité, il n’y a aucune différence entre ces classifications pour ces deux produits. Ce sont deux « eaux fraîches », deux eaux de printemps ou de soir d’été qui feront un parfait cadeau de saison pour une maman.
Par ailleurs, les deux parfumeurs ont choisi de travailler autour de l’orange amère et même si, au final, les deux fragrances sont soeurs, un petit plus pour cette amertume ira à l’eau de Guerlain tandis qu’un fond de douceur composé de muscs blancs rendra l’eau de chez Yves Rocher moins linéaire dans son évolution sur la peau.
Je me garderai bien de vous faire connaître ma préférence. Testez, sentez les deux avant de faire votre achat.
Attention toutefois à ne pas vous précipiter sur le Guerlain en raison de votre souvenir d’une autre « Aqua Allegoria », disparue des rayons depuis quelques années et qui tournait aussi autour du néroli. Cette regrettée « Flora Nerolia » conçue par Jean-Paul Guerlain était une merveille car elle mêlait fleur d’oranger et jasmin et avait une tenue et un sillage d’enfer.
Les deux eaux dont nous parlons ici n’ont rien de cela : ce sont des parfums de peau, légers et aériens.
Aucun de ces deux-là ne se fera remarquer dans une pièce par ceux qui s’y trouvent avec vous après que vous l’aurez quittée et vous devrez en remettre dans la journée.
Ce qui nous amène à la question du prix.
La Guerlain vaut environ 75 euros pour 125 ml.
L’Yves Rocher est actuellement en promotion. Pour 34 euros, vous aurez le flacon de 50 ml plus le gel douche assorti.
Comme on le voit, ce n’est pas non plus sur ce critère que vous pouvez vous baser.
Le nez, le nez !
Il ne vous reste que votre nez pour découvrir laquelle des deux plaira le plus à votre maman…
Pyramide de « Nerolia Bianca » (Collection « Aqua Allegoria ») - Guerlain :
Notes de tête : Orange, Orange Amère.
Notes de coeur : Néroli, Petitgrain.
Notes de fond : Fleurs d'Oranger.
Pyramide de « Néroli » (Collection « Secrets d’essences ») - Yves Rocher.
Notes de tête : Bergamote, Petitgrain, Orange, Orange Amère.
Notes de cœur : Fleur d’oranger, Néroli, Notes miellées.
Notes de fond : Muscs Blancs.
03:43 Écrit par AURORA dans Mode, Parfums, Shopping, Société, Traditions | Tags : fête des mères, tradition, parfum, mode, société, aqua allegoria, nerolia bianca, guerlain, 2013, thierry wasser, neroli, secrets d'essences, yves rocher, véronique nyberg | Lien permanent | Commentaires (2)
22/05/2013
En mémoire de Ray Manzarek et des Doors...
La seconde des portes s’est fermée.
Ray Manzarek nous a quittés hier à l’âge de 74 ans.
Celui qui fut le « claviériste » des « Doors » est à l’origine de la formation du groupe mythique. S’il n’avait pas rencontré Jim Morrison sur une plage à Venice en 1965, s’il n’avait pas su découvrir que les vers de cet étudiant-poète étaient une fulgurance rimbaldienne, notre génération n’aurait pas brûlé sur « The end », « « Riders on the storm » et tant d’autres…
Eux et leurs deux compagnons furent l’emblème d’un mode de vie, d’une société qui était celle de notre adolescence.
Avec ses pianos et son orgue électrique, c’est Ray Manzarek qui donna leur son aux Doors et Jim Morrison qui leur donna leurs mots.
Il nous laisse aujourd'hui comme Jim Morrison il y a bien longtemps déjà mais ce qui demeure à jamais - et au-delà de la légende même - c'est la musique.
Ecoutons ensemble ce « Light my fire » en public qui date de 1968 : on y entend Ray Manzarek chanter avec Jim Morrison.
Beau concert quelque part dans les étoiles ce soir entre les deux créateurs de ces « portes » qui resteront toujours l’entrée du pays des merveilles pour qui, comme vous et moi, savons avoir la mémoire des lumières…
01:03 Écrit par AURORA dans A mon âge et à l'heure qu'il est..., Mode de vie, Musique, Poésie, Société, Vidéo, Youtube | Tags : ray manzarek, jim morrison, the doors, musique, poésie, mode de vie, société, vidéo, youtube, light my fire, live, 1968 | Lien permanent | Commentaires (3)
15/05/2013
Ils appellent ça un accident.
Photo « venue » du Web.
Ce qui trompe le plus, ce sont les points de référence.
Prenez une route par exemple. Vous la connaissez pas cœur. Vous l’avez faite mille fois. Vous vous souvenez de chaque panneau, de chaque virage, des pâtés de maisons qui la bordent. A 11 heures, le soleil est exactement là où il doit être et à 21 heures, il a - comme il se doit - disparu à l’horizon. Ce sont ces certitudes qui nous induisent en erreur. Leur présence est implacable, elle distrait notre concentration et nous rend imprudents. Rien ne détourne plus de la réalité que les objets qui se trouvent là précisément où ils doivent se trouver, là où nous attendons qu’ils se trouvent. Irremplaçables. Si l'un d'entre eux n'y était pas, il serait le signe. Fatidique. Le gri-gri de protection suprême. Mais ils ne font jamais défaut. Ce sont eux qui nous endorment et ne nous permettent pas de voir le nouveau panneau qui marque des travaux commencés le jour même. Et nous basculons dans le précipice, hébétés.
Par contre, si quelqu’un d'habituel et non plus quelque chose vient soudain à manquer, nous avons une toute autre réaction : nous croyons que nous pourrons les remplacer, en avoir de nouveaux, tout neufs, comme l’enfant qui espère l'échange du jouet cassé. Mais c’est tout aussi dangereux d'y croire que de ne pas noter le panneau de signalisation posé ce matin. L’absence de quelqu’un est le vrai présage et si nous ne lui accordons pas notre attention, « nous descendrons dans le gouffre muets », comme l’a écrit Pavese.
19:27 Écrit par AURORA dans Amour, Fiction, Poésie, Réflexions, Société | Tags : poésie, réflexion, fiction, société, cesare pavese | Lien permanent | Commentaires (5)
01/05/2013
Parfums d'Eros: "Bas De Soie" - Serge Lutens - 2010.
Tableau © Jack Vettriano.
Les iris et les jacinthes en fleurs ont envahi la ville.
Elle a des bas de soie parce que c’est le printemps. Qu’elle a envie de sentir ses jambes crisser lorsqu’elle marche. Et d’être regardée. Regardée par des yeux qui voient au-delà de la trame du tissage. Des yeux qui imaginent ce qui se passe un peu plus haut.
Elle a des bas de soie parce qu’elle sait qu’ils aimeraient poser leur main sur ses chevilles et tout doucement, petit à petit, la laisser remonter. Jusque là, à l’endroit précis de l’estuaire entre la soie et l’élastique du porte-jarretelles, là où la peau est plus chaude, plus lisse, plus douce que la soie.
Et qu’elle sait que ce serait à elle de dire oui ou non.
Un « Non » qu’elle prononcerait très haut, tranchant comme une hache, claquant comme un coup de cravache.
Ou un « Oui » qu’elle n’aurait même pas à formuler tant il serait évident dans son mouvement d’avancer la hanche, de tendre sa jambe gainée de soie, ivre de soi…
Bas de Soie - Serge Lutens - 2010.
« Bas de Soie » est une eau de parfum de la marque de « niche » Serge Lutens, composé par le nez Christopher Sheldrake sous la houlette de Lutens et datant de 2010.
Sa pyramide est :
Notes de tête : galbanum, notes vertes
Note de cœur : jacinthe, épices, notes florales
Notes de fond : iris, notes poudrées.
Comme ce sont la jacinthe et l’iris qui prédominent, on y a vu souvent comme un « Chanel No 19 » revisité. C’est tout à fait à tort : ce parfum, malgré son nom, n’a rien de suave. Si c’est bien un « floral-vert », il est d’un vert qui crisse et craque. Un signal donné aux hommes sur la permission ou l’interdiction de rêver. A eux de le décrypter mais l’erreur est fatale ! Magnifique fragrance érotique pour une femme-femme qui décide et ne s’en laisse pas compter…
03:30 Écrit par AURORA dans Eros, Erotisme, Féminité, Mode, Parfums, Parfums d'Eros... | Tags : parfum, parfumerie de niche, bas de soie, serge lutens, christopher sheldrake, 2010, floral-vert, pyramide, jacinthe, iris, femme, féminité, érotisme, mode, printemps | Lien permanent | Commentaires (2)
Muguet de Premier Mai (Fête du Travail).
« Marchandes de muguet en 1911 » - Photo « venue » du Web.
Nous avons des mains malhabiles
D’égoïstes pressés
Tout au bout de nos bras trop courts.
Et nous ne savons plus
Caresser la peau tendre des enfants
Ni celle, transparente
Et livide des vieillards.
Et nous ne savons plus
Donner autrement
Que machinalement
La pièce à un mendiant.
Mais nous réapprendrons !
Ce que nos mains ne savent faire,
Notre cœur nous le dictera
Car le beau muguet des combats,
Celui qui pousse et poussera,
Le blanc muguet du premier mai,
La fleur de solidarité est là…
Ses clochettes d’égalité
Vont sonner et sonner encore
Nous rappelant nos innocences
Et les muguets de nos enfances.
02:13 Écrit par AURORA dans A mon âge et à l'heure qu'il est..., Mode de vie, Poésie, Politique, Société, Traditions | Tags : poésie, politique, société, traditions, muguet, premier mai, fête du travail | Lien permanent | Commentaires (1)