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28/03/2013

Hanami ou La Fête du Cerisier en Fleur (sur des photographies de Tokifumi Hayamizu)...

 

Tokifumi Hayamizu Photographies.

Tokifumi Hayamizu Photographies.

Tokifumi Hayamizu Photographies.

Pour ces trois photographies : © Tokifumi Hayamizu.

 

 

Au Japon, on célèbre chaque année la « Fête du Cerisier en Fleur ».

Lorsque, à la fin de mars ou au début d’avril, l’on constate que les premiers pétales commencent à joncher le sol, débute l’ « Hanami » japonais, qui signifie « la contemplation du cerisier en fleur ».

Si l’on pense savoir que la coutume aurait commencé dans la période Nara (710 – 784), il est indubitable que cette tradition a été durablement instaurée par l’Empereur Saga un demi-siècle plus tard : il en fit une fête où l’on célébrait avec des mets et des boissons l’arrivée du printemps dans les jardins de son palais impérial de Kyôto.

La coutume a toujours survécu et aujourd’hui, les Japonais partent en famille ou en groupes pique-niquer sous les arbres, échappant pour quelques heures à l’ambiance oppressive du Japon moderne où règne la loi du marché et l’addiction au travail qu’Amélie Nothomb a si bien décrites dans « Stupeur et tremblements ».

La légende veut par ailleurs que la couleur rose pâle des fleurs de « sakura » (la fleur du cerisier, emblème national au Pays du Soleil Levant) soit due à l’habitude ancestrale d’enterrer les « samourai » au pied de ces arbres qui seraient, pour cette raison, teints du sang de ces guerriers.

Avec sa couleur ténue, sa délicatesse gracile et sa brève existence, la fleur de cerisier symbolise pour la culture nippone la fragilité et la beauté de la vie.

Pour les Japonais, cet antique rituel de contemplation permet à l’homme moderne de méditer sur le cycle de la vie, de concevoir comment la nature procède par cycles et comment chaque mort n’est jamais une fin en soi mais seulement une transformation.

On peut ne pas partager cette culture mais y être très sensible néanmoins.

De Fragonard à Berdoues, en passant par L’Occitane et Durance, de nombreuses maisons de parfums du Midi de la France (qui ne sont pas les plus connues du point de vue du marketing) rendent hommage par des fragrances poétiques à ces « Fleurs de cerisiers » elles aussi.

Et pour moi, qui ai fait depuis longtemps du Japon le pays de l’Eros, il ne faut pas s’étonner que ce soit par quelques images du photographe nippon Tokifumi Hayamizu que j’ai orné cette note.

Le cerisier, la geisha…

La geisha, la femme…

La femme, l’amour…

 

 

Commentaires

Très jolies note et photos.
J'ai acheté récemment l'eau de toilette fleurs de cerisier de l'Occitane pour ma mère :)

Écrit par : Gaïus | 02/05/2013

geisha et amour....hmm cela ne fait pas bon ménage. la geisha est du genre que l'on n'épouse pas.

Écrit par : KeyserSoese | 02/05/2013

comme j'aimerais que le printemps arrive enfin...

il y avait des cerisiers chez nous
puis plus tard des cerisiers sur la pelouse de la maison que j'ai habitée quelques années avec mon époux juste après notre mariage
et des prunus aussi

les cerises sont mûres, j'en ai goûté quelques-unes, mais les fleurs pour la plupart ont été ruinées par les pluies et les grêles, nous n'avons profité de rien!

le ciel est gris et bas, il fait froid
je n'ai aperçu cette année aucune demoiselle au pied des cerisiers, perdues dans la contemplation des fleurs ou du feuillage, supputant les juteuses récoltes

les geishas ne s'épousent pas, non
et pourtant, comme chacun, elles ont un coeur et leurs secrets y sont bien gardés

Écrit par : Kapadoce il | 21/06/2013

Comme elles sont belles BELLES! ces photos!

Écrit par : Kapadoce il | 21/06/2013

Les commentaires sont fermés.